Portrait de Daniel Kraus
Parcours en bref
Daniel Kraus est né et a grandi à Versoix, dans le canton de Genève. Après une maturité artistique option musique, il rêve de devenir architecte. Pourtant, il étudie finalement le droit à Genève suite aux conseils d’un … architecte. Il se rend en 1992 à Londres pour des études post-grade en droit européen en vue du concours diplomatique. Le 6 décembre de cette même année, la Suisse rejette l’Espace Economique Européen, remettant ainsi en question le choix d’une carrière diplomatique. C’est finalement lors de son stage d’avocat qu’il déniche sa passion : la propriété intellectuelle. Une combinaison parfaite entre création artistique et droit. Pendant son doctorat en droit de la propriété intellectuelle, il travaille à Berne aux affaires internationales de l’Institut fédéral de la propriété intellectuelle. Il collabore alors étroitement avec le Vietnam. Dès 2004, il travaille à l’Université de Neuchâtel (UniNe) sur des questions juridiques liées aux biotechnologies, pour être finalement nommé titulaire de la chaire de droit de l’innovation de la faculté de droit en 2010. Très actif, il ouvre son cabinet d’avocat en propriété intellectuelle en 2014. Parallèlement, il exerce également une fonction de juge suppléant au Tribunal fédéral des brevets depuis 2012. C’est également cette année-là qu’il fonde le Pôle de propriété intellectuelle et de l’innovation de l’UninNe, avec Nathalie Tissot, Vincent Salvadé et Olivier Hari. Le fiscaliste Thierry Obrist les rejoindra par la suite. Infatigable, Daniel convainc les responsables de toutes les facultés de créer le Master interfacultaire en innovation, animé depuis 2017 avec son collègue et ami Hugues Jeannerat.
Qu’est-ce que vous apporte Microcity dans vos activités ?
Créé en 2014, Microcity a tout d’abord été une marque déposée, un nouveau « branding » pour la région. Très récemment, Microcity a acquis une grande visibilité, par exemple grâce à l’animation digitale du site web microcity.ch et de ses réseaux sociaux. Cette visibilité est clairement un atout pour ses membres. Microcity permet par exemple de valoriser l’approche en sciences sociales et humaines (sociologie, économie et droit) de l’innovation développée à l’UniNe. De plus, Microcity labellise officiellement les relations tissées entre les différents acteurs de l’innovation du canton de Neuchâtel.
Quels types de recherches sont actuellement menés dans le cadre du Master en innovation qui pourraient bénéficier aux autres membres de Microcity ?
Le Master en innovation est unique car il appréhende l’innovation sous l’angle interdisciplinaire des sciences humaines, en particulier de la sociologie, de l’économie et du droit. Dans un canton où la densité industrielle et académique est extrêmement élevée en termes d’innovation technologique, ce Master vise à replacer l’être humain au centre de l’innovation technologique. On se rend compte actuellement à quel point l’impact de l’innovation sur la société, sur la démocratie et sur le monde économique est important. Il faut désormais trouver des réponses juridiques à ces développements. Les recherches menées au sein du Master portent en particulier sur l’industrie 4.0, les blockchains, mais également sur la problématique des contrefaçons de médicaments. Des collègues travaillent par ailleurs sur l’impact de l’innovation sur le monde du travail et de la sécurité sociale.
Selon vous, quelle est l’importance du pôle d’innovation Microcity pour le canton de Neuchâtel ?
Microcity est appelé à jouer un rôle fondamental pour le canton de Neuchâtel qui a énormément à offrir. Le canton dispose de compétences extrêmement pointues, en particulier dans le domaine des microtechniques. Il est indispensable de les faire connaître au niveau national et international. Les Neuchâtelois.es sont excellent.es, mais se vendent mal. Microcity peut contribuer à changer cela ! D’ailleurs, ce changement se fait déjà sentir au sein de Microcity pôle d’innovation !
Vlad Magdalin